
Lîle de Sao Vicente se trouve dans le Nord du Cap-Vert, à l’Est de l’île de Santo Antao. C’est ici que se trouve Mindelo, la ville de naissance de Césaria Evora, la diva aux pieds nus.
L’île est accessible par ferry depuis certaines autres îles du pays, ou par avion.
L’aéroport de Sao Vicente est dans le sud de l’île, à Sao Pedro. Des vols directs depuis Paris Orly existent seulement certains jours de la semaine.
Pour rejoindre Mindelo depuis l’aéroport, des taxis attendent l’arrivée des avions et proposent le trajet pour 1000 escudos (un peu moins de 10 euros). Si non, tu peux attendre qu’un collectivo passe, il te coutera 150 escudos (ce sont les transports en communs du pays).
MINDELO
Mindelo est une ville qui vie au rythme de la musique. C’est ici qu’à vécue Césaria Evora, ou « Ciza », la chanteuse de la célèbre chanson « Sodade ». Tu ne peux pas quitter Mindelo si tu n’as pas entendu une reprise de cette chanson, et que tu n’es pas allé voir le portrait de la chanteuse sur la « Praça Dom Luis » (une oeuvre de Vhils).


Seulement quelques pas dans le centre ville et je me sent totalement immergée dans la culture cap-verdienne.
Pour qualifier cette ville, je n’ai pas d’autres mots que « vibrante » et « vivante ». C’est typiquement l’ambiance que j’aime, les gens parlent fort, tout se passe dans la rue. Et pourtant, malgré toute cette agitation, l’ambiance est décontractée. Les bâtiments sont colorés, du style colonial à la petite case de tôle, tout se mélange et créé vraiment une ambiance.
Le jour, Mindelo et sa baie se prêtent aux flâneries. Il est bon de parcourir les rues, pour y découvrir les centres d’intérêts, de s’assoir boire un café, ou de se dorer la pilule à la plage. La nuit, les musiciens et les chanteurs sortent faire leur show, la vivante Mindelo se met sur son 31.
Je te met ici un plan de la ville à télécharger, avec les principaux centres d’intérêts.
On a découvert Mincelo au mois de Janvier. On a fait plusieurs haltes dans cette ville durant notre séjour, dont deux dimanches. Et tous les dimanches, un mois avant le carnaval, il y a les répétitions dans les rues, à partir de 15 heures et jusqu’à très tard parfois. On s’est laissés porter par la musique, on s’est immiscé dans le grand défilé et on a passé des heures à danser sur le rythme des tambours.

Coté sécurité, je ne me suis jamais sentie en insécurité à Mindelo, de jour comme de nuit lorsqu’on était deux. Il m’est arrivé de marcher seule le jour, par contre je n’aurais pas été aussi confiante la nuit.
Il faut t’attendre à ce que beaucoup de gens te demandent de l’argent, de la nourriture ou de l’alcool. Ils sont parfois insistants, même si ils ne sont pas méchant. Certains petits groupes de jeunes s’amusent aussi à suivre les hommes seuls la nuit pour leur faire peur et obtenir de l’argent. On l’a souvent vu, mais il ne vont pas plus loin. On ne les a jamais vu être agressif ou voler quelqu’un. Ça peut juste être un peu déstabilisant, surtout quand on est seul.
J’ai vraiment eu un coup de coeur pour cette ville pleine d’authenticité et de partage. Alors laisse moi te faire visiter.


SE BALADER DANS LES RUES DE MINDELO
On a passé beaucoup de temps a se balader dans les rues de Mindelo au hasard, le long de la baie, dans les hauteurs, au centre ville, dans le port… On a marché au milieu des façades colorées, du street art, et des bâtiments historiques. La ville n’est pas très grande, tout se fait facilement à pied.
On a découvert le palais du gouverneur, un étonnant grand bâtiment colonial rose bonbon, qui n’ouvre jamais ses volets. Ça a été un peu notre point de repère dans la ville.

On est tombés par hasard sur le « Quintal Das Artes », en face du marché aux poissons, où les habitants préparaient les décors du carnaval. On est entrés, et ils nous ont expliqués comment ils faisaient, et nous on montrés leurs créations. Il y a aussi des petites boutiques d’artisanat.


SE DONNER RENDEZ-VOUS SUR LA PRAÇA ESTRELA
Au coeur de la ville, la Praça Estrela est le lieu de rencontre où on partage une catchupa dans les kiosques, où on achète des fruits, des légumes, ou des chaussures. Mais c’est aussi le point de départ de tous les collectivos. Depuis cette place, tu peux aller partout sur l’île pour quelques escudos.
Demande au premier collectivo ta destination, et il t’indiquera où aller. Prendre un collectivo, c’est une expérience à la cap-verdienne unique en son genre. Tu t’installe, une fois qu’il est plein (de gens à l’intérieur et de marchandises sur le toit), et que la musique est à fond, vous partez ! On a payé 150 escudos pour aller à Salamansa, ou Sao Pedro, par exemple.
FAIRE SON MARCHÉ
Dans le centre ville, les gens vendent leurs légumes, et leurs poissons directement dans la rue.
Mais tu peux aussi faire tes emplettes au Mercado Municipal, le grand marché couvert. Tu trouves principalement des fruits et légumes. Tu peux monter en haut pour regarder le marché vivre et découvrir des petites boutiques.


Et pour un bon poisson frais pêché du jour, direction le front de mer pour le marché aux poissons.


MONTER EN HAUT DE LA PETITE TOUR DE BELEM
La reproduction de la tour de Belém, version petite, se trouve juste à coté du marché aux poissons, sur le front de mer. A l’intérieur, le musée de la mer est interessant à faire si tu as un peu de temps devant toi. 45 minutes suffisent. Tu découvrira des objets retrouvés dans les fonds marins du cap-vert, l’histoire de certains navires échoués, et tu pourras prendre un peu de hauteur sur la ville.
Le prix d’entrée est de 300 escudos par personnes.
VISITER LE MUSÉE DE CESARIA EVORA
Ce musée, rue Guerra Mendes, retrace la vie de la diva aux pieds nus, qui à fait connaitre sa ville natale, Mindelo, à travers ses chansons cap-verdiennes. Il est indépendant de la maison de Césaria qui se trouve avenue Fernando Ferreira Fortes. L’entrée coute 300 escudos, et dure moins de 30 minutes. Les panneaux sont dans un français approximatif, mais on en apprend un peu plus sur « Ciza».
DECOUVRIR LE « CENTRO CULTURAL » DE MINDELO
Cet ancien bâtiment douanier face à la baie de Mindelo contient des expositions et un magasin d’artisanat. C’est un endroit très calme, avec une grande bibliothèque et un jardin intérieur. Chut, des étudiants viennent ici pour réviser !
SE BAIGNER À LA « PRAIA DA LAGUINA »
C’est la plage principale de la ville, où l’eau est d’un turquoise comme on en avait rarement vu. On a été impressionné d’avoir cette belle plage en centre ville.
On apprendra un peu plus tard que c’est une plage artificielle, mais ça ne nous à pas empêcher de continuer à y faire quelques longueurs en fin de journée, et d’y admirer des magnifiques couchers de soleil.
C’est aussi The Place To Be des sportifs à l’aube et au coucher du soleil !
On nous avait dit que les bateaux de croisière accostaient certains jours, et que la plage devenait une fourmilière en quelques secondes. Par chance, on à pas assisté a cette scène.


FAIRE UNE BALADE OU SON FOOTING SUR LE FRONT DE MER
Ici aussi, c’est le rendez-vous des sportifs. Quand l’air devient plus frais, c’est l’heure de courir, de pêcher ou de se balader .
PLONGER SUR UNE EPAVE ET DÉCOUVRIR LES FOND MARINS
Je suis une fan de plongée sous marine, et je n’avais pas prévu de faire une plongée sur Mindelo. On m’avait conseiller d’en faire une à Tarrafal de Santiago donc j’étais partie seulement là dessus. Mais pendant notre séjour sur Santo-Antao, j’ai rencontré un couple qui m’a parlé d’une plongée sur épave dans la baie de Mindelo, à 15 mètres.
J’ai plongé avec Dive Tribe, un club dans le port de Mindelo, juste en dessous du restaurant le Dokas. Ils ont été très professionnels, j’ai passé un super moment ! L’épave est vraiment jolie, et quelques espèces ont élues domicile sur la carcasse.


BOIRE UNE CAHIPIRHINA ET MANGER LA CACHUPA
Coté bars et restaurants, même si on en a testé un tas, il faut y vivre pour tous les connaitre… et encore ! Il y en a pour tous les goûts !
A cause (ou plutôt grâce ?) à notre retard de vol de 4 jours pour Praia à cause de la bruma seca (découvre notre mésaventure ici !), on s’est un peu plus penché sur la vie nocturne de la ville.
- L’un des bar/restaurant plus connus et presque incontournable lors d’un passage à Mindelo, c’est le Métalo. Pour le coté local, on repassera. Ce n’est pas un lieu dépaysant, c’est assez européanisé dans son style. Mais le lieu est vraiment très sympa et tu es certain d’y trouver un concert. Penses à réserver le soir, même si c’est grand, ça se remplit très vite ! Le restaurant propose des plats « fast food », c’est bon, mais sans grand waou, et les prix sont un peu plus élevés que la moyenne. Par contre, un petit coup de coeur sur leur cahipirhinas au maracuja (similaire au fruit de la passion).
- Le bar de la Marina, comme son nom l’indique se trouve à la marina, dans le port. C’est un bar flottant où il y a des concerts ou des DJ sets. Locaux et étrangers se mélangent autour d’un vin de Fogo ou de Cahipirhinias. Regarde les petites annoncent à l’entrée, peut être que ton voyage prendra un autre tournant à bord d’un voilier…
- Le Simpatico, c’est un bar sur une place publique où il y a très souvent des concerts en extérieurs. Par contre, les petits jeunes de la rue sont quasi systématiquement ici pour réclamer de l’argent et à manger. Ils sont nombreux et assez insistants parfois.
- La Caravela est un bar/restaurant sur la grande plage principale de Mindelo (Praiha da Laguina). C’est un très bon endroit pour boire un coup ou manger le soir tout en prenant la température de l’eau, et admirer le soleil se coucher derrière le Monte Cara (la montagne au visage). Les prix sont très corrects. Et d’ailleurs, si tu cherche une boite de nuit locale, c’est juste en dessous de la Caravella que ça se passe ! (La moyenne d’âge est de 20 ans et j’espère que tu sais twerker).
- Le Livraria Nho Djunga, c’est un bar fréquenté par beaucoup de locaux, qu’on à découvert par hasard la nuit. Et c’est ici qu’on à écouté le meilleur concert de tout notre voyage au Cap Vert. Il y avait un chanteur, un batteur, un guitariste mais surtout, un clarinettiste, qui nous à impressionné.
- Le Jazzy Bird est aussi très fréquenté des locaux, il se trouve juste en face du Métalo, en contre bas. On à assisté à des concerts sympa, il vaut mieux arriver tôt pour avoir une place assise sur les quelques tables installées sur le trottoir.

OÙ DORMIR À MINDELO ?
Pour les logements, on en a testé trois, dans différents quartiers :
On a commencé par une chambre dans un logement booking près de la plage, donc a une quinzaine de minutes à pied du centre ville. La proximité avec la plage était sympa, mais ca fait faire un peu plus de marche pour aller chercher les aluguer de la Praça Estrela ou pour profiter de la vie nocturne.
On a ensuite logé dans un Bed and breakfast, la Vannilla Residencial, sur les hauteurs de la ville. Depuis la terrasse, on avait une vue face au Monte Cara. Le petit déjeuner en buffet était parfait pour nous. Et la propriétaire qui parle un petit peu français est très aidante et arrangeante. Le logement est aussi excentré, à une dizaine de minute de marche du centre ville, mais c’est un grand boulevard bien éclairé la nuit pour le rejoindre. Ca a été notre petit coup de coeur ! Le rapport qualité/prix est imbattable.
On a terminé par un hôtel en pleine centre ville qui à été payé par notre compagnie aérienne suite à la Bruma seca, qui a retardé notre vol de 4 jours. La localisation est idéale, il y a tout à proximité. La plage est à quinze minutes à pied, et pour sortir le soir c’est plus simple. Mais c’est aussi plus bruyant que les autres quartiers.
MONTE VERDE
Le monte Verde est le point culminant de Sao Vicente. Le chemin pour rejoindre son sommet est sur la route Mindelo-Salamansa. Tu peux donc y aller en voiture ou à pied. Je ne sais pas si les collectivos montent jusqu’en haut, mais les privés oui.
On a demandé a un aluguer collectif de nous déposer au croisement des deux routes, parce qu’on préférait le faire à pied pour profiter du paysage.
On a croisé un troupeau de chèvres. La vue est de plus en plus belle pendant l’ascension.


Juste avant le sommet, un homme à bâti une tisanerie. Il sert du thé et du café pour 100 escudos. La vue depuis sa petite terrasse est dingue, parfaite pour savourer son casse croute.


Tu peux continuer encore quelques mètres pour atteindre le sommet, qui donne une vue sur l’autre coté de l’île.
SALAMANSA
Ce minuscule village est surtout connu pour être le rendez-vous du dimanche des habitants de l’île pour partager un pique-nique, mais aussi pour sa très grande plage déserte.
Attention, ca souffle ici ! Au grand bonheur des kitesurfeurs. Si tu veux prendre un cours ou louer du matériel, un gars tiens une petite école de kite sur la plage. Tu ne peux pas le louper, car sur la plage il y a lui, et une crêperie. C’est tout.
Si le temps n’est pas brumeux, tu aperçoit Santo Antão de toute sa grandeur.



SAO PEDRO
Sao Pedro est un petit village de pêcheurs un peu après l’aéroport Cesaria Evora. C’est un bon point de chute avant un vol, une nuit suffit pour découvrir les environs. Le trafic aérien est léger, on est pas du tout dérangé par le bruit des avions.

De nombreuses tortues nagent dans l’eau turquoise de cette longue plage au sable blanc.
Les locaux proposent de t’emmener en bateau pour aller les voir, et te proposent une mise à l’eau avec masque et tuba. Avant, les tortues étaient mangées en soupe, mais les locaux ont trouvés en elles un vrai business avec les touristes.
Ils gagnent de l’argent avec ça, mais ils gavent les tortues de poisson du lever au coucher du soleil. C’est pour les attirer autour d’un bateau, qu’ils emmenent à a peine 50 mètres du bord, pour 15 euros minimum (avec une belle négociation).
Personnellement, c’est une activité que je ne cautionne pas car elle est mauvaise pour les tortues, qui s’engraissent et ne savent plus se nourrir seules. En plus de ça, les touristes les touchent et les poussent pendant la mise à l’eau.
Alors si tu veux faire marcher l’économie locale mais sans participer à ce gavage, tu peux simplement louer un masque et un tuba aux gars, en refusant le bateau.
Evidemment elles sont toutes autour des bateaux. Mais quelques unes se baladent aussi dans les environs.


Sao Pedro est très exposé au vent. Il y a une école de voile au bout de la plage, à l’opposé du village. Tu peux apprendre la planche à voile et le wing foil. Malheureusement, le kite surf est interdit à cause de l’aéroport : les avions atterrissent au pied du spot, les ailes se feraient aspirer. Si tu tente ton kite ici, la police arrive en mois de deux.
Depuis la plage, on aperçoit le phare de Dona Amélia. Une randonnée accessible avec un petit peu de dénivelé, depuis Sao Pedro, permet de le rejoindre à flanc de falaise. Ceux qui ont le vertige, s’abstenir ! Certains disent que l’homme qui s’occupe du phare te fais monter en haut quand il est là. Dommage pour nous, il n’était pas là donc je ne peux pas dire si c’est vrai.

Coté restauration, on a testé un bâtiment rond sur la plage, le « Lua De Mel ». Ce n’est pas cher, les produits sont locaux, et les tables sont face à l’océan.
Le « Turtle Beach Bar » est un bar/restaurant en front de mer, mais on a été un peu déçu, on a trouvé ça un peu cher. Par contre la déco est très sympa.
A l’entrée du village, il y a le Nacky’s Lounge. C’est un bar/restaurant qui ne paie pas de mine vue d’extérieur. C’est fréquenté principalement par les locaux et on y mange assez bien pour pas cher. On a passé un super bon moment un soir, devant un match de foot, une bière et une pizza.
On a logé à l’hotel Le Gourmet B&B, qui fait aussi restaurant indépendant. Cet hôtel est tenu par Corine, une belge et son petit chien Mira, de Santo Antão. Il y a une piscine, et une vue sur l’océan. Les prix des plats au restaurant sont plus élevés qu’ailleurs, mais c’est très bien cuisiné.
C’est ici que notre voyage sur l’île de Sao Vicente se termine. On est pas allés de l’autre coté de l’île, vers Calhau. Si c’était à refaire, on aurait loué un scooter à la journée pour faire le tour de l’île. On est pas non plus allé à Baia Das Gatas, on a aperçu le village rapidement pendant un détour en collectivo, et plusieurs personnes nous ont dit que c’était sans grand intérêt.
Notre voyage se poursuit sur l’île de Santo-Antao, où on a pu faire chauffer les cuisses sur les sentiers à la découverte des villages isolés de l’île, puis à Santiago et plus précisément à Tarrafal de Santiago pour vivre la « morabeza » cap-verdienne sur nos trois derniers jours.
J’espère que cet article t’aidera dans tes recherches sur l’île de Sao Vicente et Mindelo, cette ville que je porte maintenant dans mon coeur. Bon voyage à toi, et à bientôt !
Nao.
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