Infirmière sur l’Ile de La Réunion

Après seulement 9 mois de diplôme, j’ai décidé de partir vivre sur l’Ile de La Réunion. Je t’explique tout mon parcours professionnel sur cette île magnifique, de l’hospitalier au libéral ! 

L’île de La Réunion 

L’ile de La Réunion, c’est une ile de l’océan indien, entre Madagascar et l’ile Maurice. Elle n’est pas très grande, puisqu’elle est quatre fois plus petite que la Corse, mais elle ne s’appelle pas l’ile intense pour rien ! Cette ile regorge de paysages, d’activités, et de micro climats différents. Je suis en train de te concocter un article sur l’ile de la réunion et tout ce qu’il y a de très cool la bas… mais il n’est pas encore disponible, patience ! Ca ne saurait tarder…

C’est ici que j’ai posé mes valises en novembre 2020, et j’y suis finalement resté 2 ans et huit mois. J’y ai exercé mon métier d’infirmière en hospitalier, mais aussi en libérale remplaçante. Je t’explique tout mon parcours dans cet article !

Infirmière en hospitalier sur l’île de La Réunion 

En fonction de la zone où tu habites, tu trouvera plusieurs établissements publics ou privés. Tu peux retrouver la liste entière en téléchargeant la cartographie des établissement sur ce site de l’ARS.

Contrairement à la métropole, à La Réunion il y a beaucoup d’illettrisme. Beaucoup de personnes âgées ne savent pas toujours lire, et parfois ne comprennent pas tout, surtout quand tu leur parlera français. 
A l’inverse, si tu ne comprend pas le créole, tu vas te retrouver en difficulté avec certains patients qui ne parlent pas un mot de français. Biensûr, tout comme avec un patient étranger que tu peux rencontrer dans les services de métropole, tu trouveras des solutions pour te faire comprendre et comprendre le patient. Et puis, t’es collègues sont aussi là pour t’aider et serons vraiment ravie de le faire ! 
Mais ne t’en fais pas, à force d’entendre le créole chaque jour tu finira par le comprendre et un jour, tu t’étonneras de réussir à le parler ! 

Tu rencontrera parfois des Mahorés en EVASAN, ce sont des habitants de Mayotte qui ont été rapatriés à La Réunion pour obtenir des soins médicaux qu’ils ne peuvent pas avoir sur leur île. Et la plupart du temps, il ne parle pas ou très peu français.

La Réunion c’est aussi une terre multiculturelle. Tu rencontrera des patients de toutes les religions. Et donc tu devras apprendre les coutumes en fonctions de chacune, en lien avec notre pratique professionnelle. Par exemple, ce que ne peuvent pas manger les musulmans ou les tamouls, ou encore les rites funéraires en cas de décès.

Ne te met pas la pression, tu ne peux pas tout savoir. Mes collègues ont toujours été hyper attentionnés et heureux de m’apprendre leur culture et celle des patients, et les patients eux même remarquent en un coup d’oeil quand on ne vient pas de La Réunion, et sont très compréhensifs !

Tout d’abord, c’est vraiment très compliqué de trouver depuis la métropole. Mais ce n’est pas impossible ! J’ai des amis qui ont réussi pour le CHU de Saint Denis. 
Tu peux toujours tenter, ça ne coûte rien ! 
Si tu es déjà sur l’île ou quand tu le sera, n’oublies pas de mettre ton adresse réunionnaise sur ton CV. 

Pour postuler dans les CHU, donc dans le public, ils fonctionnent avec la plateforme M-Staff. Tu dois remplir un formulaire, rentrer ton CV et ta lettre de motivation. Ça prend un peu de temps à faire. 

J’ai été contacté seulement un jour après avoir envoyé mon formulaire, mais c’était pour un poste au CHU de Saint Denis et je venais tout juste de m’installer à Saint Pierre, ce n’était pas envisageable pour moi de déménager. J’ai décliné l’offre. J’avais peur qu’ils ne me rappellent jamais… mais le lendemain j’ai eu à nouveau un appel pour un poste en cardiologie.
Je me suis rendue directement dans le bureau du cadre de pôle pour un entretien car on était tous les deux disponibles, et je ne voulais pas trop tarder pour ne pas voir le poste me filer sous le nez ! Il m’a expliqué comment fonctionnait le service, ce qu’ils attendaient de moi.
Tout me convenait, donc il m’a répondu : « super, à demain 7 heures dans le service ? » C’est comme ça que je me suis retrouvée le lendemain à 7h dans le service pour visiter les locaux, faire mon badge (avec un joli portrait qu’on te fait sur place donc prépare ton brushing avant de venir), me mesurer pour mes futures blouses, et être doublée sur le poste de journée (l’administratif, les commandes etc…). Une sacrée journée ! Les deux jours qui ont suivis, j’ai été doublée sur les postes de secteurs. Et ensuite, c’était le grand bain ! 
En conclusion, j’étais devenue infirmière en cardiologie en moins d’une semaine sur l’île.

Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Certains galèrent un peu, d’autres ne trouvent pas. Il y a des périodes de turn-over. Si tu arrives en juin, juillet ou août, tu trouveras plus facilement car beaucoup de gens repartent avant l’été (et ça vaut aussi pour les logements !). Par contre, en septembre ou en janvier ça devient tout de suite plus compliqué. 
Personnellement je suis arrivée en période de Covid donc c’était un contexte particulier. Ils recrutaient pendant les pics de contamination, et après c’était bouché car l’activité s’estompait, et qu’ils avaient embauché en masse. Donc ils redistribuait un maximum d’infirmiers dans les services. Seulement quelques jours après mon embauche, tous les services étaient saturés.  

Si tu n’es pas recontacté, n’hésites pas à aller directement dans les établissements donner ton CV en main propre au cadre ! C’est toujours bien vu et tu pourras avoir un aperçu des locaux. 

Quand je suis arrivée, je ne sais pas trop si il y allait avoir beaucoup de différence avec la métropole. Et bien.., c’est quasiment identique
J’ai retrouvé le même matériel que dans mon établissement précédent, et aussi le même logiciel que le CHU dans lequel mon école d’infirmière dépendait. 
Pour les locaux c’est comme partout, certains services sont encore dans leur jus, d’autres sont rénovés. Dans celui de cardio, tout était neuf ! Mes collègues avaient fait le déménagement du service quelques jours avant mon arrivée. 
Le petit +, c’est la vue sur l’océan… quasi toutes les chambres des patients l’avaient ! Mais pas la salle de pause, dommage ! 

Pour les services, ils sont quasiment tous en 12 heures. Le fonctionnement est le même qu’en métropole pour les RTT, les CA et tout le reste. Question salaire, quand j’y étais il n’y avait pas encore eu les augmentations du Ségur. Tu bénéficiera aussi de la prime « vie chère ». Mon salaire en 2021 était de 2400 euros net avec généralement 2 dimanches et la moitié du mois de nuit, sans échelon. Actuellement, les infirmiers sont généralement autour des 2700 euros net avec le Ségur.

Pour ce qui est des autres établissements, je ne peux pas trop t’informer car je n’ai travaillé que dans le CHU de Saint Pierre. Mais dans la globalité, c’est probablement identique. La seule différence doit surement être le salaire entre le privé et le public.

Infirmière libérale remplaçante sur l’île de la réunion 

Les papiers pour devenir libéral, c’est la bête noire, c’est le moment tant redouté pour les infirmiers qui veulent changer un peu de voie.
Et je ne vais pas te mentir, c’est chiant, c’est long, c’est comme toutes les démarches administratives quoi…
Pour devenir infirmier libéral remplacant (à La Réunion, comme en métropole), tu dois avoir fait 2400 heures d’hospitalier. Pour être titulaire, c’est 3600 heures.

Si tu envisage dans un future proche de devenir libéral, mon meilleur conseil est : commence maintenant !!! Même si au final tu changes d’avis. Parce que ça peut prendre plusieurs mois. Pour ma part, j’ai eu mon autorisation 3 mois après le début de mes démarches. Mais il suffit d’un papier manquant ou pas valide, et tu peux rajouter 1, 2 ou parfois même 3 mois de plus.

Pour connaitre ce que j’avais à faire, je me suis référée principalement à ce PDF. Il est vraiment super bien fait. Je te détaille tout de suite les étapes, pour t’aider au maximum dans tes démarches.

✔ Pour l’étape numéro 1, normalement c’est déjà fait car on te donne ton numéro ADELI en même temps que ton diplôme.


✔ Pour l’étape numéro 2, c’est avec la CGSS que ca se passe. Le registre à remplir pour la validation des heures se trouve ici. Tu devras réunir plusieurs documents, notamment les justificatifs d’expérience professionnelle. Ces justificatifs, normalement tous tes anciens employeurs te l’on donnée à la fin de ton contrat. Dessus, il y a noté le nombre d’heures que tu as fait au total par mois. Si tu ne l’a pas, envoie un mail à la RH de ton ancien établissement, il te l’enverrons rapidement (normalement…). Une fois que tout est réunis, tu dois tout envoyer par la poste. Je te conseille vraiment de l’envoyer en suivis pour être sur qu’ils l’ont reçu.
Cette étape peut être relativement longue, car si un papier n’est pas bon ou manquant, il faut a nouveau tout envoyer par la poste. Et leur réponse peut parfois se faire attendre.

✔ Une fois que tu as reçu ce précieux papier, tu passes à l’étape numéro 3. On se tourne maintenant vers l’Ordre Infirmier. Normalement, est déjà déjà inscrit. Mais si ce n’est pas le cas, il va falloir le faire. La cotisation annuelle est plus haute en libéral qu’en salarial. Je suis passée de 30 euros à 85 euros.
Cette étape est simple car il n’y a que des papiers déjà réunis à envoyer par mail.
Tu recevras à la suite de ça par mail ton autorisation de remplacer. Bravo, tu peux maintenant exercer !
La prochaine étape, c’est de trouver un cabinet ! Pour ça je te donne mes conseils dans le prochain paragraphe.

Mais en ce qui concerne les démarches administratives, tu te doutes bien que ce n’est pas fini.

✔ Une fois que tu as ton cabinet, tu passes à l’étape numéro 4 du PDF de référence. On retourne a nouveau avec la CGSS. Tu vas devoir remplir avec ton titulaire ta déclaration de premier jour de remplacement et la leur envoyer par la poste.

✔ Tu vas devoir aussi prendre une Responsabilité Civile Professionnelle, c’est l’étape numéro 5 et elle est obligatoire pour pouvoir exercer. Moi j’avais souscrit mon contrat chez La Médicale de Saint Leu, la cotisation est de 100 euros par an, je te les recommande car sont hyper rapides pour répondre aux mails et très sympas.

La suite des démarches n’apparait par dans le PDF.
Mais à partir du moment où tu va faire ton premier jour de remplacement, tu as une semaine pour t’inscrire à l’URSSAF.
Il faut aussi que tu t’inscrive :
à la CARPIMKO, c’est une cotisation qui est obligatoire. Pour en savoir un peu plus sur cet organisme tu peux jeter un coup d’oeil sur ce dépliant.
– sur Net-entreprises.

Tu peux, si tu le souhaites, prendre une prévoyance santé (pour avoir une aide financière en cas d’arrêt maladie), et une prévoyance retraite (pour cotiser d’avantage pour la retraite).
Personnellement, je n’en ai prise aucune des deux par choix car je savait que je ne ferai pas du libéral longtemps. Des amis à moi ont les deux, mais elles sont en libéral depuis plusieurs années.

Pour trouver un cabinet, je suis passée par un groupe Facebook qui s’appel « infirmier remplaçant à la réunion ». Une grande partie des titulaires postent leurs annoncent dessus, et les infirmiers remplaçants postent aussi ce qu’ils recherches.
J’ai également déjà trouvé un cabinet par le bouche à oreille. Sur l’ile tu rencontre beaucoup de métropolitains infirmiers qui sont venus s’installer quelques temps, et parfois certains cèdent leur place dans un cabinet.
Sur le site de l’ordre infirmier tu peux aussi retrouver quelques annonces, mais je ne suis pas sure que beaucoup de cabinet utilisent cette option.

Si tu es en remplacement, tes titulaires vont te demander une rétrocession. C’est un pourcentage de ton salaire qu’ils vont garder, pour participer aux charges du cabinet. Quand j’y était, la majorité des rétrocessions ne dépassaient pas les 20%, ce qui est déjà vraiment énorme. Personnellement, je ne te conseil pas d’accepter des rétrocessions supérieurs à 20% car ce n’est pas justifié.

De plus, certains considèrent que ta rétrocession se fait sur les soins, mais aussi sur les frais de déplacements, les indemnités kilométriques et les primes de dimanche. Saches que ce n’est pas légal ! Mais beaucoup de cabinet se le permettent. Normalement, une rétrocession, c’est uniquement sur les soins.
Enfin, une petite poignée de titulaires ne sont pas fiables et ne te versent pas tout ton salaire (heureusement ils sont rares, mais ils existent bel et bien !!). Tu es en droit, et même je te le conseil vivement, de réclamer le récapitulatif mensuel des soins que tu as fait avec la tarification.

La base dans le libéral, c’est la relation de confiance entre toi, tes titulaires et les patients. Alors ne te laisse pas faire en acceptant des rétrocessions hors normes, ou un planning qui ne te convient pas. Mais veille à être toi aussi respectueux en t’engageant dans un cabinet dans lequel tu vas t’investir du mieux que tu pourras pour le bien être de tes patients et de tes collègues.

A La Réunion, les SSIAD sont rares. Ce sont majoritairement les infirmières libérales qui font les soins de nursing. Certains cabinets n’en font pas, mais ça reste très très rare.
De plus, tu vas retrouver beaucoup de diabétiques. Le diabète touche beaucoup de réunionnais, et j’ai trouvé que l’éducation thérapeutique est vraiment très compliquée chez eux.

D’un coté il y a les patients qui ne comprennent pas leur maladie et n’arrivent pas à faire leur glycémie par manque d’éducation ou a cause de l’illettrisme.
Et de l’autre, j’ai surtout remarqué que beaucoup ne veulent pas faire alors qu’ils en sont largement capable. Et c’est vrai que parfois c’est assez frustrant.

Donc du coup, tu aura beaucoup de dextro, insulines, surveillance de l’état cutanée et plaies diabétiques.
Après on retrouve les pansements, donc de la simple dermabrasion à la plaie chirurgicale, en passant par l’escarre, l’ulcère et les brûlures. C’est une partie très interessante et surement ma préférée, parce que tu dois savoir réévaluer et adapter le protocole seul.
Après tu retrouves les injectables comme les anticoagulants par exemple, mais aussi les prises de sang.

Tu auras aussi des soins un peu plus spécifiques mais plus ponctuels. Je te donne quelques soins que j’ai pu avoir en libéral : des perfusion sous cutanées, ou parfois intraveineuses ; des diffuseurs d’antibiotiques ou de chimiothérapie, des alimentation par GPE ; des soins de trachéotomie ; des saignées ; ou encore des retraits de gripper.

Faire du libéral c’est accessible à chacun, mais ça peut ne pas correspondre a tout le monde. Pour t’aider à t’orienter un peu si tu doutes, je te fais une petite liste des choses à prendre en compte avant de te lancer !

En général

La toute première chose, c’est qu’il faut aimer conduire. On y pense pas a premier abord mais c’est un des atout principal de l’infirmier libéral. Du temps dans ta voiture, tu peux en passer vraiment beaucoup…
Si tu connais un peu La Réunion, tu sais que c’est The Place To Be pour les bouchons à n’importe quelle heure. Alors, en fonction de la zone dans laquelle tu veux exercer, tu peux y passer plus ou moins de temps. Mais même sans ça, on fait beaucoup de kilomètres sans s’en rendre compte. Avec ma tournée, je faisais en moyenne 90km par jours, alors que j’habitais dans la zone que mon cabinet couvrait et que les patients n’étaient pas éparpillés.

Il faut aimer (ou plutôt ne pas avoir peur, puisque personne n’aime ça) faire des papiers administratifs. Il y en aura toujours a faire, que ce soit les impôts, les déclarations d’URSSAF, les cotisations CARPIMKO… et j’en passe. J’ai eu la chance que mon cabinet fasse la facturation des actes à ma place, mais certains cabinet ne le font pas. Donc il se peut que tu aies ça en plus à faire, même si ça reste rare chez les remplaçants.

Tu vas te retrouver au domicile des patients, et parfois tu seras la seule personne qu’ils voient dans la journée. Il te faut donc être à l’aise avec le relationnel, et l’adaptation à divers environnement.
Tu peux passer d’une maison contemporaine avec piscine, à une case en tôle sans fenêtres. Et tu peux passer d’un environnement sain et organisé, à un environnement plus brut voir délabré.

En plus de l’environnement, tu vas te retrouver face à des situations imprévues. Il se peut que ça relève de l’urgence, tu dois donc être capable de repérer les urgences et d’évaluer leur degré d’importance. Pas de panique, tu es seule, mais tu sais que tes titulaires ne seront jamais loin. En général ils ont toujours leur téléphone à proximité. Et tu as aussi les médecins généralistes qui connaissent très bien leurs patients, et au pire des cas, tu as le 15, qui ne te reprochera jamais de les appeler pour un avis médical.

On a parlé du fait qu’on était seul dans certaines situations, il faut donc aimer travailler seul toute la journée.
Alors oui, il y a les patients, et avec certains d’entre eux j’ai partagé des moments incroyables, mais ce n’est pas la même chose.
C’est ce qui a été la plus difficile pour moi dans le libéral. J’ai été habituée à travailler avec des collègues en hospitalier avec qui je rigolais beaucoup. Et en libéral le fait de ne pas travailler physiquement avec ses collègues à parfois un peu joué sur mon moral.
J’ai débuté mes premiers mois dans un cabinet avec une seule tournée et des collègues avec qui je n’avais pas forcement d’affinités, donc j’ai eu du mal au début avec ce sentiment de solitude.
Par chance, le cabinet avec lequel j’ai travailler ensuite et pendant plus d’un an, avait deux tournées sur la journée, donc j’avais quand même une collègue qui tournait en même temps que moi, et on discutait par vocaux toute la journée, on se racontait les anecdotes, et on pouvait s’entraider, donc j’avais moins se sentiment d’être réellement seule. Et surtout j’ai eu un super feeling avec elles, on a beaucoup rigolé pendant les tournées et on se retrouvaient parfois pour un petit café.
Après, le fait d’être seule à aussi ses avantages car tu t’organise comme tu veux en fonction des soins et des patients, tu n’a pas de cadre ou de directeur derrière toi, il y a moins de pression !

Mais aussi, tu dois être disponible pour tes patients.
C’est a dire que des soins peuvent se rajouter tout au long de la journée, certains peuvent t’appeler sur ta pause dej’, tu peux avoir des entrées, des urgences, des décès, de tout et n’importe quoi et à n’importe quelle heure. Souvent on t’apprend à relâcher la pression une fois que tu sors du vestiaire : quand on enlève sa blouse, on pense plus au travail. En libéral, c’est un peu différent car tu es un peu plus immergé c’est vrai que la charge mentale est un peu plus élevée.

Plus particulièrement à La Réunion

Il vaut mieux être matinal ! Les Réunionnais vivent avec le soleil donc les gens se lèvent très tôt, vers 4 ou 5h du matin. Donc ta journée commence avec eux, dans ces heures la. Mais le soleil se couche toujours très tôt, vers 19h en été et 17H30 en hiver. Dans tous les cabinets que j’ai fait, je n’ai jamais travaillé au delà de 20h.


En été les températures peuvent monter très haut dès 8h du matin. J’ai du apprendre à travailler dans la chaleur humide.
J’ai vraiment été en difficultés certains jours sous 41 degrés dans ma Clio 2 sans clim, évidemment.


A La Réunion, il y a très peu de SSIAD, contrairement à la métropole. Les soins de nursings se font principalement par les infirmières libérales. Il existe des cabinets qui n’en ont pas, mais c’est très rare. Il y a aussi des cabinets qui en ont vraiment beaucoup. Dans mon cabinet, c’était un entre deux.

Quoi de mieux que de vivre là où les gens partent en vacances ? Cette phrase résume à elle seule tous les avantages de venir travailler sur l’ile de La Réunion.
Le soleil toute l’année, les lagons, les cascades, les activités…
Mais je vais te dire aussi les avantages de faire précisément du libéral sur cette île.

D’abord, tu es au contact de la population réunionnaise. Tu es chez les gens, dans leur maison, dans leur culture. Les réunionnais sont très accueillants et ont le sens du partage. Mes patients m’on souvent donnés des fruits ou des barquettes de carry qu’ils avaient fait eux même pour me faire gouter des choses que je ne connaissait pas. Ils aiment aussi te raconter leurs histoires d’enfances et leurs coutumes autour d’un café. Tu apprend aussi bien mieux le créole !
Cette expérience m’a vraiment permise de me sentir intégrée dans la culture réunionnaise. Et le fait d’être en libéral te donne l’occasion de prendre le temps avec les patients. Ils sont beaucoup plus ouverts qu’en hospitalier. Certains te considèrent comme un membre de la famille.

Si tu viens de métropole, tu vas avoir envie de découvrir l’île et ses alentours. Le libéral m’a vraiment permis de pouvoir vadrouiller partout. Déjà parce que le salaire dépend de tes jours de travail donc si tu veux faire plein d’argent tu peux, soit en faisant beaucoup de jours dans ton cabinet si ton titulaire te le permet, soit en remplaçant dans plusieurs cabinets pour combler les trous. Mais aussi parce que tu peux plus facilement prendre des congés qu’en hospitalier. C’est plus facile de s’arranger avec ses collègues pour échanger des jours voir des semaines entières. Evidemment, il faut rester respectueux envers tes titulaires et tes patients et ne pas les planter au dernier moment sous prétexte que tu veux partir à Maurice, mais ça va de sois.


Et puis si tu ne connais pas l’île, le fait de vadrouiller dans les champs de canne pour aller d’un patient à l’autre, de voir les coucher de soleil sur l’océan en fin de journée, mais aussi les lever de soleil sur la montagne (ou inversement si tu es dans l’Est). Le soleil est toujours au rendez-vous, donc moralement ça fait du bien !

Alors pour te donner envie de venir t’installer sur l’île de La Réunion pour venir exercer ton métier d’infirmière, je te laisse découvrir une petite galerie de quelques couchers de soleil que j’ai vu pendant que je faisais ma tournée.
A bientôt !
Nao


1 réflexion sur “Infirmière sur l’Ile de La Réunion”

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