
L’île de Santo Antao, c’est le paradis de la randonnée des iles du cap vert. Cette île est la plus au nord du Cap Vert, et la plus imposante. En à peine quelques kilomètres, les paysages changent du tout au tout.
Du désert rocailleux à la vallée verdoyante, du bleu des vagues au brun des roches, l’île de Santo Antão est presque toujours un coup de coeur pour les voyageurs.
Certains habitants vivent reculés de tout, loin des villes et l’accès au villages ne se fait qu’à pied.


Le nord-est de l’île est le coin le plus luxuriant. Le reste de l’île est très sec, rocailleux et désertique.
Si tu n’a pas plus d’une semaine sur Santo Antão, je te conseil de te concentrer seulement sur le nord est de l’île. Tu aura assez de randonnées à faire dans ce coin pour t’émerveiller tous les jours, et les paysages sont plus verts.
Comment rejoindre Santo-Antao ?
Pour rejoindre l’île il n’y a qu’une seule solution : prendre le ferry depuis Mindelo. Pas besoin de réserver, il y en a au moins 2 par jour, tu peux regarder sur ce site les horaires.
Si tu as le mal de mer, vaut mieux prévoir le coup ! La couleur est annoncée dès le début : ils distribuent des sacs en plastique à tout le monde en systématique. Notre bateau n’a pas énormément bougé a l’aller, mais beaucoup au retour. Après 10minutes de navigation, on entend déjà les premiers malades…
Pour les autres, ils proposent un service de petit déjeuné à bord, quelque chose de très simple pour 5 euros.
Après cette traversée d’environ 1h, te voila arrivé au port maritime de Porto Novo.
Si tu compte faire des randonnées sur l’île et que tu ne les a pas forcément toutes prévues, ou que tu aimerai en faire d’autres que les plus populaires, je te conseil d’acheter une carte IGN dans une boutique de souvenir de la gare maritime. On ne l’avait pas et elle nous aurait été bien pratique.



Si tu dois rejoindre une autre ville que Porto Novo les « collectivos » se trouvent à la sortie de la gare maritime à gauche sur une parking. Prend le temps de sortir de la gare tranquillement. Tous les taxi privés vont t’accoster.
Demande a n’importe quel aluguer où tu veut aller, et précise « collectivo », il t’indiquera le bon véhicule.
Si il part dans une heure ou plus, il te demandera de laisser tes bagages en garantie, pour être sur que tu revienne. Ils sont très honnêtes, tu n’a pas de soucis a te faire. Ne panique pas si tu ne retrouve plus le véhicule a ton retour, il est surement parti faire une petite livraison en attendant, mais il reviendra (à peu près) à l’heure prévue au point de rendez-vous.
PORTO NOVO
On a pas pris le temps de visiter cette ville, alors je ne te serai pas de bons conseils sur ce coup là.
Le seul lieu que je connaisse, c’est le café Autentico à 2 minutes a pied du port. Ils sont super sympa, et proposent a boire et a manger, ainsi qu’une WIFI, pratique pour planifier la suite en attendant le ferry.
PONTA DO SOL
Ponta Do Sol, en français « la pointe du soleil », porte vraiment bien son nom, puisqu’on y a vu de très beaux coucher de soleil.
C’était la première étape de notre voyage a Santo Antao. Après la vie trépidante de Mindelo, nous voilà dans cette petite ville de pêcheurs, où les gens vivent au rythme du soleil et se connaissent depuis toujours.



On a décidé de réserver 4 nuits, et d’organiser nos randonnées autour de ce point de chute. J’avais peur que ce soit trop, mais Ponta do Sol a été un réel coup de coeur, donc sans regret !


Pour rejoindre cette ville, on a pris un « collectivo », au port de Porto Novo pour 500 escudos par personnes, jusqu’à Ribeira Grande. Puis on a du changer de collectivo pour prendre celui qui allait a Ponta Do Sol.
Il y a deux routes qui relient Porto Novo a Riveira Grande : la route du littoral, et la Estrada da Corda (la route de la corde), en montagne. A notre grand regret, notre aluguer a pris la route du littoral. Mais en y réfléchissant, on était content de ne pas se faire spoiler le paysage ! On est entre les montagnes et la mer, on essaie de voir l’intérieur mais elles sont tellement proches les unes des autres que le secret reste gardé.
On a quand même vu cette sublime route de la corde quand on est allé a Esongeiros (cf. plus loin dans l’article).
Cette ville est très authentique, la « morabeza » cap verdienne est à son apogée, on se laisse bercer par le bruit des vagues du matin au soir, c’est le moment de ne rien faire, temps qu’on en a le temps.
Les chats (en très grand nombre !), et les chiens errants ont bien compris le rythme de vie. Ils dorment au soleil sur les routes, ou en plein milieu des trottoirs, et restent imperturbables.



Il parait que Ponta Do Sol est la ville la plus touristique de Santo Antao, pourtant on ne s’est pas senti très nombreux.
Sur la place principale, une belle église, et un grand bâtiment jaune : l’hôtel de ville. Il semble disproportionné par rapport a la taille de la ville. Une histoire raconte qu’il avait été commandé pour le Ponta Do Sol de Madère, mais qu’ils se sont trompés et qu’ils se sont rendus compte de leur erreur une fois le chantier déjà bien avancé…
Je te conseil d’aller te balader sur l’ancienne piste de décollage de la ville, qui est maintenant à l’abandon. D’ici, tu découvre au premier plan la ville, secondée des montagnes.


Il fait bon de se balader sur le port, les anciens jouent aux cartes sous le kiosque, la houle vient frapper les rochers, les pêcheurs reviennent de la pêche (vivants, parce qu’avec toute cette houle qui rentre dans ce mini-port, chapeau). Il y a aussi plusieurs restaurants en front de mer.
Et chaque fin d’après midi, c’est l’heure du spectacle : le coucher de soleil. Et même si il descendait derrière la montagne plutôt que sur la mer, les couleurs et les embruns changeait l’ambiance de la ville. Un soir, tout est devenu pastel.



Coté restaurants, tu trouvera à Ponta Do Sol :
- Mini Familiar : restaurant dans le centre ville avec de la musique live le soir, j’y ai mangé un plat de pâte très bon, pas cher.
- Musica do mar : restaurant en front de mer, un peu plus cher (pour la vue on suppose), mais très bon.
- O veleiro : restaurant complètement sur le port, celui là tu ne peux pas le louper. On pensais que ce serait cher vu sa localisation, mais finalement les prix sont les même qu’ailleurs. La soupe de poisson et les pasteis sont très bons. En revanche, le poulet curry n’était pas à notre goût.
- Esplanada coca cola : c’est un petit restaurant/bar en tôle, beaucoup plus local. On y a entendu de la musique tous les soirs. On à pas gouter au plat, mais c,’était chouette d’y boire un verre.
- O sabor : restaurant pizzeria dans le centre qui n’est pas cher, et qui propose des plats du jour le midi pour trois fois rien.
- Cantinho Da Musica : restaurant avec un ou deux plats proposés, souvent poisson ou poulet. Les plats sont très copieux, on a eu un super concert.
Je te conseil de réserver le soir, parce qu’ils n’ont pas beaucoup de place et c’est rapidement complet, surtout ceux en bord de mer.
Depuis ici, on a fait deux randonnées. La randonnée du littoral : Cha de Igreja – Ponta Do Sol ; et une grosse en montagne qui en regroupe finalement deux : de Xoxo à Paul en passant par le cratère de Cova. Je te détaille tout ça juste en dessous.
Petit pincement au coeur au moment de quitter Ponta Do Sol, on s’y sentait bien. Après une dernière marche au lever du soleil sur la piste de décollage, et un tour sur le port pour voir une dernière fois la houle frapper la ville, c’est le moment pour nous de remettre le sac sur le dos, direction Espongeiros.
RIBEIRA GRANDE
C’est un point de chute assez interessant pour les randonnées car il y en a quelques unes qui partent d’ici, et c’est un point de départ de beaucoup d’aluguer. Mais elle n’est pas très charmante. On a pas pris le temps d’approfondir cette ville, on ne s’y rendait que pour changer d’aluguer. On a préféré loger à Ponta Do Sol, qui est beaucoup plus charismatique.
Le trajet en collectivo de Ponta do Sol à Ribeira Grande coute 75 escudos (environ 68 centimes).
LES RANDONNÉES DU NORD-EST
CHA DE IGREJA – PONTA DO SOL
Aller simple. De 4 à 5h. 700 de D+ ; 700 de D-. Ravitaillement en eau et nourriture possible dans les villages sur le chemin.
Cette randonnée est accessible à tous les marcheurs. Il faut quand même compter au moins 5h qu’on ait un rythme rapide ou lent, car on est très rapidement tenté par un jus frais dans un village, ou de se poser contempler l’océan.
Cette randonnée, c’est un aller simple, alors il va falloir choisir un sens. Tu peux partir de Ponta Do Sol, ou terminer par là. Je te conseillerai de terminer par Ponta Do Sol car il y a deux règles très simple au cap vert : quand tu as le temps, tu ne perd pas d’argent ; et il vaut mieux s’assurer du retour, que du départ.
Si tu termines par Cruzhinas ou Cha de Igreja, qui sont des villages assez loin des axes principaux de l’ile, il va être difficile de trouver un collectivo. Tu devras prendre un transport privé qui te demandera la peau des fesses. Et comme tu seras coincé au milieu de nullepart, soit tu es très très bon négociateur, soit tu ne tiens pas à la peau de tes fesses. J’ai rencontré un couple qui à du payer 40 euros pour le retour.
Alors que le matin, tu peux te rendre à Ribeira Grande et trouver un collectivo. Ils partent vers 10h30 / 11h.
Nous, on a voulu quand même commencer la randonnée plus tôt pour avoir le temps. On a négocié avec un privé pour qu’il nous emmène avec des gens rencontrés en route, et on à payé 3000 escudos à 4. Il faut compter à peu près une heure de trajet.
Le chemin de la randonnée commence à Cruzhinas, mais Cha de Igreja, un village 2km en amont, vaut le détour. Rien de tel qu’un petit café au soleil dans un adorable village avant de commencer les choses sérieuses.


On rejoint Cruzhinas par la route, il fait beau et doux. On retrouve l’océan et la houle est très forte, les vagues nous paraissent énormes ! D’ailleurs, on est très étonné de voir autant de belles vagues toute la journée et de n’y croiser aucun surfeur.


Après plusieurs minutes, on rejoint un village abandonné. Le paysage commence a être changeant, il devient de plus en plus intéressant. On croise des chats, des ânes, des chevaux.


A mi-chemin, on rejoint le village de Formiguinhas, qui à pour seul accès cette randonnée. Ici, on s’arrête au Sonia’s bar. On mange un repas complet avec boisson et dessert, pour la maudite somme de 500 escudos par personnes, sous un patio vue océan. Royal.


A partir de ce village, le paysage nous plait beaucoup plus !
On repars le ventre plein, direction Fontahinas. Mais ce village se mérite, on fait chauffer les cuisses sous un soleil de plomb. La montée est rythmée par un chemin de croix, idéal pour réviser l’histoire du Christ.
Une fois au sommet on aperçoit le village, ouf ! A Fontahinas, on se réconforte par un bon jus de pomme au bar Tchù, qui parle Français (publicité non mensongère !!! Cf photo). Les randonneurs croisés sur le chemin de croix arrivent au compte goutte et ne résistent pas longtemps à un jus eux aussi.


C’est depuis ici que la route refait surface. Il ne reste plus que 3km pour rejoindre Ponta Do Sol. Une dernière petite montée pour dire au revoir à Fontainas, et il est temps de rentrer pour aller profiter du coucher du soleil.


Si tu commence la randonnée par Ponta Do Sol, le début du sentier commence derrière le cimetière.
XOXO – COVA DE PAUL – VALLEE DE PAUL – PAUL
Etant de bons marcheurs, on aime se donner de gros objectifs. On voulait marcher toute la journée, partir d’en bas, prendre de la hauteur et redescendre. On avait très envie de découvrir Xoxo, le cratère de Cova et, la célèbre vallée de Paul. Ils sont tous reliées par des sentiers, alors on a fait d’une pierre deux coups.
Je vais te détailler les trois parties, que tu peux faire indépendamment, ou comme moi, d’un seul coup.
Mais avant toute randonnée a Santo Antao, il faut surtout prévoir comment rentrer chez sois. Finalement, pour nous les deux sens étaient possibles, mais si on finissait par Xoxo, il aurait surement fallu marcher jusqu’à rivera grande pour trouver un collectivo jusqu’à Ponta Do Sol.
RIBEIRA GRANDE – XOXO
Aller simple ; 6km, 2h30. Chemin sur route pavée avec circulation de voitures.
Cette partie sur route est fréquemment montée à pied par les randonneurs même si ce n’est que de la route. La pente est très faible, et la distance est de 6km. Ça te permet de voir la végétation s’intensifier au gré des kilomètres et d’imaginer le rythme de vie qu’on les locaux que tu croisera et qui vivent ici.
Pour nous, on préférait ne pas faire cette portion a pied vu tout ce qu’il nous restait derrière. Mais les collectivos qui montait à Xoxo partaient à 11h quand on est arrivé à Riveira Grande, alors on a fait du stop et ça a fonctionné. Une dame qui habite la commune nous a emmené.
Une fois dans Xoxo, tu peux prendre de la hauteur pour voir le village d’en haut, avant de redescendre par le même chemin.
Mais tu peux aussi ajouter à ça une autre randonnée autour de Xoxo si tu veux continuer de marcher.
XOXO – COVA DE PAUL
Aller simple, 4km, 1000m de dénivelé positif.
Depuis la Casa Xoxo, on débute une ascension de 1000m de dénivelé positif, sur 4km, en plein soleil.
On fait une petite pause chez une dame dans les hauts du village, pour un petit café.


La montée est raide, on dégouline de sueur et nos poumons tournent à plein régime, pendant qu’une dame nous dépasse avec deux parpaing sur la tête. On se dit qu’on est surement déshydratés, on boit de l’eau, mais la femme monte toujours.


Plus on grimpe, plus Xoxo devient petit et on découvre de l’autre coté de la crête la vallée de Paul. On se sent tout petit entourés de montres rocheux.
On finir par (enfin) arriver au sommet, accueilli par l’ombre d’une foret. Quelques mètres plus loin, on tombe sur une vue plongeante dans le cratère de Cova.
Plus loin encore, Porto Novo en contre bas et la vue nous laisse bouche bée : l’océan puis l’ile de Sao Vicente, suivie de toutes les autres jusqu’à Sao Nicolau. Un grand « Waou » s’échappe simultanément de nos bouches !


Un autre chemin, avec moins de dénivelé depuis Xoxo te permet de rejoindre la route de la corde, au niveau du mirador entre Corda et Espongeiros, mais du coup tu sera approximativement à 5km du cratère. Cependant, peut être que tu trouvera quelqu’un sur la route qui peut t’emmener en stop.
LE CRATÈRE DE COVA
Des agriculteurs ont élus domicile dans le cratère, qui ressemble plutôt à un immense champ partagé qu’a un cratère finalement. On entend le braillement des ânes au centre du cratère qui résonne sur les parois.


Le plus gros pour nous est fait ! Il est l’heure de se trouver quelque chose a se mettre sous la dent, on l’a bien mérité. On s’arrête au minuscule village de Cova. Un point de vente fait de la catchupa et vend des petites friandises.
A 200 mètres plus bas encore, il y a un autre point de vue sur le cratère, pour manger ton sandwich avec une superbe vue et un kiosque pour t’abriter.
Le cratère de Cova se trouve le long de la route de la corde (Estrada da Corda), tu peux donc venir le voir en voiture, en collectivo ou en taxi.
COVA DE PAUL – PAUL
Depuis le cratère de Cova, pour rejoindre la vallée de Paul et son interminable descente, il faut descendre dans le cratère. Le chemin se trouve sur la gauche, jusque après le point de vue avec les kiosques.
On arrive sur le col pour redescendre dans la vallée de Paul, les cuisent chauffent déjà sans même avoir commencé, la pente est raide. Je regarde mes genoux et m’excuse d’avance.



C’est parti pour 1500m de dénivelé négatif jusqu’à l’océan tout en bas.
Les lacets de pavés se déroulent sur 4km jusqu’au premier village. A l’entrée du village (ou la sortie quand on monte), une dame vend des produits locaux : rhum arrangés, fruits secs, etc… A vous de voir si c’est judicieux de gouter ces merveilles pendant l’effort.

Nous, on a plutôt opté pour un jus de fruit chez Sandro, qui a une terrasse en « roof top ». On prend le temps de regarder la ville, la végétation, et de reposer un peu les jambes. Victor joue au foot avec les enfants au stade.
Maintenant, il faut continuer d’avancer. On descend jusqu’à Paul, la vallée est beaucoup plus peuplée que celle de Xoxo.


Ca y est, l’océan est a nos pied, et le soleil commence à se coucher. Sans difficulté, on trouve un collectivo a la sortie de la ville pour rejoindre Riveira Grande, puis Ponta Do Sol.
Si je peux me permettre, la randonnée Cova de Paul – Paul, est surement bien moins traumatique pour n’importe qui dans le sens de la montée. Si tu as déjà mal aux genoux, il faut mieux que tu fasses travailler ton cardio en montant plutôt que d’aggraver ton état dans la descente.
Tu peux même trouver un aluguer qui te monte jusqu’au dernier village de la vallée. Alors c’est vrai qu’on a tendance a toujours préférer descendre que monter, mais sur cette randonnée là, il faut quand même y réfléchir a deux fois !
COCULI – CORDA
Aller simple, 5km, 900m de dénivelé positif.
Pendant une randonnée à la journée hors sentiers balisés, je me suis retrouvée en fin de course à Coculi pour remonter à Corda, puis rejoindre mon gite à Espongeiro.
La randonnée Coculi – Corda peut être faite dans les deux sens, soit en ascension Coculi/Corda, soit en descente Corda/CocuIi.
En prenant de la hauteur, ou en descendant, la vue dans la vallée de Coculi est très sympa.
En ce qui concerne les villes de Corda et de Coculi, les deux sont sans grand intérêt. Corda à le mérite d’être en hauteur sur la route de la corde, et d’offrir une vue plus sympathique.
ESPONGEIRO
Espongeiro est un petit village au croisement de la route de la corde et de la route de Lagoa. Pour s’y rendre, on a fait la moitié de la route de la corde pour la première fois grâce à un collectivo depuis Ribeira Grande. Cette route est splendide et vertigineuse !
Pas grand chose ici, peu de maisons, un petit commerce avec trois fois rien, mais des habitants super sympa et des ânes.


On a passé 3 nuits dans le super gite Casa Espongeiro, dans le village du même nom, sur la route de la Corde. La vue depuis la terrasse en bois sur les vallons est digne d’une carte postale, surtout au moment du coucher du soleil.
Ce gite, avec petit déjeuner compris, nous à couté 40 euros par nuits à deux pour une chambre basic (sanitaires communs). Il est tenu par Alain, français, et sa femme Lucia, Cap-Verdienne, qui proposent aussi des lunch pique-nique le midi (6 euros) et un repas bien copieux le soir (14 euros), avec des produits locaux, qui en valent tous les deux la peine. Alain est de très bon conseil, il connait l’ile comme sa poche.

Des cartes de l’île et des livres sont à disposition. Un peu de lecture ne fait pas de mal, puisqu’il n’y a pas de connexion Wifi : déconnection totale ! Et ça nous a fait un bien fou.
C’est là qu’on se rend compte du temps perdu sur nos écrans au quotidien !
LAGOA
La ville de Lagoa est quasiment au centre de l’île. J’étais curieuse d’aller me balader par la bas. Il n’y avait pas l’air d’avoir de centre d’intérêt, personne n’en parlait.
On s’y est rendu en stop, avec beaucoup de difficultés car il y a très peu de passage. La route par contre est magnifique, les points de vue sur l’ile de Sao Vicente valent le coup.
Une fois arrivé, on se rend compte qu’en effet il n’y a pas grand chose. Quelques maisons par-ci, un paysage désertique par-là.
On décide de marcher jusqu’au cratère. Il est nettement moins impressionnant que celui de Cova. Si tu veux marcher, il y a une randonnée qui fait tout le tour d’environ 1h.
Si c’était à refaire, voilà comment je m’y prendrai : je te conseil de faire Espongeiro-Lagoa en vélo pour ses paysages qui valent le coup. Tu peux en louer à Casa Espongeiro chez Alain et Lucia. Cependant, les prix sont assez élevés, les vélos les moins chers sont à 30 euros.
Tu roules jusqu’au cratère. De là, tu peux faire la randonnée autour du cratère. Et quelques kilomètres à vélo après le cratère, il y a une réserve naturelle. On a pas eu le courage de marcher encore pour l’atteindre, mais un homme rencontré au gite l’a fait à vélo et nous a dit que c’était très beau.
Sur le retour, entre le cratère et la ville de Lagoa, tu peux t’arrêter à une grande maison toute bleue sur la gauche. Le père de famille propose du café ou de quoi manger contre quelques escudos, si il est là.
TARRAFAL DE MONTE TRIGO
Avant de quitter Santo Antao, je voulais aller voir Tarrafal de Monte Trigo.
Ce petit village est bordé d’une plage de sable noir qui est une des seules où il est possible de se baigner sur l’île. Malheureusement pour nous, les locaux nous ont déconseiller de dépasser les mollets, car l’océan était agité et les courants très forts. C’est vrai qu’à première vue ça n’avait pas l’air agité, mais on à préférer miser sur la confiance plutôt qu’en notre égo.
On est resté deux nuits à Tarrafal, c’était largement suffisant pour nous. Par contre, c’est très compliqué de faire moins.
Le trajet en collectivo depuis Porto Novo dure 1h30/2h. Ils partent après les ferry du matin, le notre à pris la route à 10h. Et il n’y à pas de collectivos l’après midi pour retourner sur Porto Novo.
Pense a retirer de l’argent avant, il n’y a pas de distributeurs à Tarrafal.
En fin d’après midi, en marchant un peu sur les hauteurs de la ville, on est tombés sur une fabrication de grogue (le rhum du Cap Vert). Les artisans étaient très contents de nous montrer comment ils le fabriquaient et nous ont coupé de la canne à sucre pour qu’on la mâchouille.



Pour les amateurs de plongée, il y a un club a Tarrafal. Ils ne prennent que du liquide, c’est 50 euros la plongée. Je n’ai pas plongé la bas.
Et si tu n’es pas fatigué de toutes les randonnées que tu as faite dans la vallée de Paul ou de Xoxo, tu peux faire celle qui te mène à Monte Trigo, un village isolé à 11km de marche de Tarrafal.
Etant tout à l’est de l’île, tu es de rendez-vous avec le soleil tous les soirs pour le voir plonger dans l’horizon.
A Tarrafal, il faut réserver les restaurants à l’avance midi et soir, c’est pour éviter le gaspillage.
On a mangé deux fois au kiosque sur la plage. C’est toujours les même repas : poisson ou poulet, avec des légumes cultivés ici. 1900 escudos a deux avec deux bières.


On a aussi mangé chez Marina d’Tarrafal. Le cadre est très sympa, il y a beaucoup de plantes. Les prix sont raisonnables et les plats sont bons.
On a logé à Top d’coroa. La dame qui gère l’établissement est vraiment très sympa et aidante. Si tu as un soucis, elle fera tout son possible pour t’aider.
MONTE TRIGO
C’est presque le bout du monde, au sens propre comme au sens figuré. Ce petit village de pêcheur se situe quasiment a la pointe la plus a l’ouest de l’Afrique. Et pour le rejoindre, deux possibilité : par l’océan, ou à pied. Ce qu’on a fait, c’est qu’on à testé les deux moyens : à pied à l’aller, et en bateau au retour.
Cette randonnée de 11km pars de Tarrafal, avec un petit dénivelé total de 450 mètres. Elle est très accessible à tous.
Le sentier est désertique, tu ne croisera que quelques chèvres, l’océan à perte de vue, et un soleil de plomb. Après plus de la moitié du chemin, l’effort est récompensé par une vue sur Topo De Coroa, 2ème plus grand volcan du Cap Vert après Fogo, mais aussi le point culminant de l’île de Santo Antao. On se sent tout petit face à ce monstre qui dort.


Le village est hors du temps. Ce qui me saute aux yeux c’est la blancheur des maisons. Nous qui avons été habitués à vivre avec les couleurs de l’arc en ciel sur les murs depuis des jours. Tout de suite, l’ambiance est plus apaisée, tout est calme. Le petit port, un bar, et un bon coca bien frais pour nous réconforter.


Avant de partir, les locaux nous avaient dit que l’océan était trop agité pour espérer revenir en bateau. On était déjà prêt psychologiquement à faire le chemin inverse, même si on espérait que le destin en fasse autrement… et c’est ce qu’il a fait !
Une bande de pêcheur embarquent au loin sur une annexe et rejoignent leur bateau. On les interpèle, pour savoir où ils vont ! Bingo, ils vont à Tarrafal. Ils nous proposent 5000 escudos, on arrive à négocier 3000 escudos à 4. On prend nos clics et nos clac, à l’abordage !


On se rend aussi compte que les locaux n’avaient pas mentis, l’océan est agité même si depuis le bord, on ne s’en rendait pas compte. Sur notre bateau (que j’ai renommé « la barquette »…), la houle est tout de suite plus impressionnante. On arrivera quand même sain et sauf sur la terre ferme.
C’est ici qu’entre voyage sur Santo Antão s’est terminé, avant de poursuivre sur Sao Vicente.
J’espère que cet article t’aidera pour ton prochain voyage au Cap Vert et qu’il t’a plut. N’hésites pas a me contacter, ou à laisser un commentaire ! Bon voyage, et surtout :
No Stress, Capo Verde 🇨🇻
Nao.
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